Justement (en)raciner (MAI)

https://www.projet-justice.com/

Cette projection est le résultat d’un travail d’introspection sur notre rapport à la terre d’accueil, soit le sol non cédé sur lequel nous vivons. Bien que nos ancêtres n’aient pas directement participé à sa colonisation, nous bénéficions de privilèges découlant de ce système instauré au détriment des Premières Nations. C’est dans le souci d’établir un pont entre les personnes issues de l’immigration et les personnes autochtones, d’entamer un dialogue entre déraciné.e.s et de réfléchir, de partager nos réalités respectives, que nous nous sommes lancé.e.s dans cette entreprise. En créant ainsi des échos avec nos expériences d’injustice, nous avons souhaité soulever la complexité et la vulnérabilité de cette relation, tout en soulignant les luttes communes et les pratiques artistiques qui nous lient et nous animent. Nous n’avons pas pour autant cherché une « solution », mais avons plutôt envisagé ce projet comme une opportunité d’approfondir nos liens, d’apprendre et de créer ensemble. Au cœur de cette initiative s’est trouvé notre désir de réinterroger notre rapport au territoire déjà modelé par nos parcours d’immigration, de même que d’imaginer de nouvelles pistes décoloniales vers la justice pour les personnes autochtones et racisées.

Angelina Guo est poète, traductrice et étudiante en littérature née à Montréal. Elle s’intéresse aux thèmes de l’histoire familiale, des limites de la langue et des enjeux identitaires chez les membres de la diaspora asiatique. Aussi active dans le milieu communautaire, ses interventions ont été reprises à Radio-Canada, Le Devoir et le magazine Sticky Rice.

Jad Orphée Chami est un compositeur et un artiste-chercheur né à Beyrouth en 1998, et résidant à Montréal. Il est finaliste du prix Iris de la meilleure musique originale pour le film Antigone. Outre la musique de film, sa pratique s’étend à l’histoire orale, au théâtre documentaire (en collaboration avec le Centre de Justice Réparatrice), à la danse contemporaine (Les Danses à Deux Temps, Tangente) et plus largement à la performance actuelle. Sa démarche de recherche-création explore le dialogue entre la musique et le témoignage, particulièrement dans le contexte des disparus au Liban, comme deuil inabouti.

kimura byol lemoine  est un.e artist.e féministe et un.e commissaire qui questionne lesbinaires et les perceptions des identités — la diaspora, l’ethnicité, le colorisme, la post-colonialisme, l’immigration et le genre — principalement par l’art multimédia de la calligraphie, de la peinture, de l’écriture et de la collaboration.

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